dimanche 4 avril 2010

connaissances contre rumeur et idées reçues

" l'opinion que les produits premiers prix sont donc de qualités inférieures est très largement répandue,(...) cette idée contribue à amplifier l'anxiété des populations dont les revenus faibles limitent les choix alimentaires"

Un article récent du journal Le monde reprend les résultats d'une étude menée par ce que" beaucoup d'informations erronées ont circulé sur la qualité des produits des magasins hard-discount. Nous voulions mettre tous les acteurs de la chaîne alimentaire – consommateurs, industriels, médecins... – autour d'une table pour émettre un avis consensuel et mettre fin à la cacophonie."
Lien
à consulter :http://www.cna-alimentation.fr/index.php?option=com_docman&Itemid=28

Pour aller droit au but voilà la conclusion de l'étude :

"il s’avère que les différences constatées restent limitées en nombre : affirmer que les produits moins chers sont forcément de moindre qualité nutritionnelle n’est pas fondé."

Un bruit de couloir portait sur les yaourts ; j'ai eu entendu que lorsque ceux ci étaient des produits d'entrée de gamme , des produits hard discount , ils favorisaient l'obésité chez les enfants qui en consommaient ... pourquoi ?
mystère et boule de gomme
Scientifiquement , je ne voyais pas d'explication cohérente à ce qui m'était conté (mise en cause des souches bactériennes utilisées pour la fermentation lactique ) car quelque soit la bactérie en cause une chaîne réactionnelle aboutissant à la production lactique à partir de lactose part du même substrat et forme le même produit .

"Les ferments du yaourt transforment le lactose (un sucre présent dans le lait) en acide lactique (une protéine donnant au yaourt sa consistance spécifique) au cours du processus de fermentation. L'acide lactique du yaourt amène le pH du lait de 6,8 à 4,5 pour le yaourt. Cette acidité évite le développement de bactéries pathogènes.

C12H22O11 + H2O --> C6H12O6 + C6H12O6 --> 4 CH3-CHOH-COOH + énergie
lactose eau
glucose galactose
acide lactique

possibilité de consulter également :
http://www.inra.fr/la_science_et_vous/apprendre_experimenter/aliments_fermentes/le_yaourt/la_fabrication_du_yaourt_les_connaissances

"Les laits fermentés sont des produits laitiers transformés par une fermentation essentiellement lactique qui aboutit à l’acidification et à la gélification du lait. Contrairement aux fromages, la coagulation est due uniquement à l’action des bactéries lactiques et ne fait pas intervenir de présure. Historiquement, il s’agissait de permettre une meilleure conservation du lait, matière première rapidement périssable. Depuis, ces produits ont rapidement gagné de l’intérêt du fait de leurs caractéristiques organoleptiques agréables (fraîcheur, acidité et onctuosité)."
http://www.techniques-ingenieur.fr/book/f6315/fabrication-des-yaourts-et-des-laits-fermentes.html

Les souches différentes utilisées ( dont le choix est raisonné ) sont responsables des qualités gustatives des yaourts et de sa conservation

"Ils participent aux caractères organoleptiques de flaveur et de texture des produits laitiers en métabolisant notamment les protéines et les matières grasses du fromage ;
Ils améliorent leur conservation par inhibition de microorganismes potentiellement dangereux pour le consommateur (flore pathogène) ou le produit (flore d’altération)...d'où l'importance des ces ferments lactiques."
"ces deux souches n’ont pas été prises au hasard pour la fabrication des yaourts, car le lactobacille produit un peptide utile a la croissance du streptocoque et ce dernier fournie l'acide formique nécessaire a la croissance du lactobacille, c'est donc une relation synergique. En plus pour le yaourt ces deux ferments sont indispensable car sont arome caractéristique provient de l'acétaldéhyde formé a partir de la thréonine par l’aldolase de L.bulgaricus."

http://forums.futura-sciences.com/biologie/291309-fermentation-lactiqueoe.html

Pas de base biochimiquement valable à cette assertion ; rien qui m'incite à réviser mon opinion de départ comme quoi ceci n'était que foutaise !

La lecture du rapport n° 67 du CNA me renforce dans mes convictions comme quoi c'est une information mal comprise faute de connaissances ( laissons le bénéfice du doute à ceux qui sont à l'origine de la rumeur ) .


il ressort des résultats analytiques que, d’une manière générale,
les desserts lactés présentent de grandes variabilités pour les teneurs en nutriments étudiés.
Toutefois, les différences de composition nutritionnelle sont globalement plus significatives entre les familles de produits qu’entre les segments de marché, bien que les teneurs en sucre, lipides, protéines, calcium, sodium et iode des produits laitiers premiers prix soient fréquemment plus faibles que celles des MDD et des marques nationales.

Ce ne sont donc pas les différentes "marques de yaourts " qui peuvent être mises en cause dans les apports caloriques plus ou moins importants éventuellement en cause dans une surcharge pondérale mais le type de produit consommé .

La presse contribue dans certains cas à la propagation de rumeurs


Il faut se
garder de conclure trop rapidement, à l’image de certains traitements médiatiques de la
question, que les populations défavorisées ne peuvent pas avoir un régime alimentaire
correct, au regard des conseils formulés par les nutritionnistes. Cette conclusion hâtive,
associée au discours ambiant sur la « malbouffe », débouche alors sur le verdict que les plus
pauvres seraient condamnés à l'obésité.
Par ailleurs, rappelons cependant, comme indiqué en introduction du mandat, que
« les résultats de ces études montrent également qu'il est possible d'avoir une alimentation
équilibrée pour un coût modéré, à condition de ne pas descendre en dessous d'un coût
critique minimum. Ce seuil en dessous duquel il est impossible de s'alimenter
convenablement avait été évalué à 3,5 € par jour en France au début des années 2000. Il
devrait être ré-estimé compte-tenu de l'augmentation récente du coût des denrées
alimentaires. Les personnes ayant recours régulièrement à l'aide alimentaire se situent
généralement en dessous de ce seuil critique, mais on ignore quels sont les arbitrages
exercés sur les choix alimentaires des individus dont le budget alimentaire pourrait être tout
juste suffisant pour se procurer une alimentation équilibrée ». Les résultats de ces
études sont fréquemment interprétés de façon erronée ou de manière à entretenir la confusion. En effet, il n'est pas rare qu'elles soient citées en référence pour affirmer que les aliments les moins chers sont de moins bonne qualité nutritionnelle. A titre d’illustration, un article de la revue 60 millions de consommateurs, citant Nicole DARMON, titrait en février 2007, « les aliments moins chers sont moins bons pour la santé » alors que le corps de l'article rappelait simplement que les fruits, les légumes et le poisson sont des sources d'énergie plus chères que les féculents raffinés, et que les produits gras et sucrés.
La confusion est parfois telle que certains médias expliquent une obésité plus
répandue dans les populations défavorisées par une trop forte densité énergétique des aliments premier prix comparativement à celle des aliments de marque. Cela reviendrait àdire, par exemple, que les enfants pauvres sont plus sujets à l'obésité du fait qu'ils consomment des chips premier prix au lieu de chips de marque au goûter alors que, en fait,leur risque d'obésité est plus élevé parce qu'ils consomment un sachet de chips au goûter(qu'elles soient de marque ou premier prix) plutôt qu'un yaourt nature (qu'il soit de marque oupremier prix). Que cette erreur d'interprétation soit volontaire ou non, elle contribue àentretenir la confusion, d'autant plus que la question posée est sensible.


De nombreuse personnes font confiance à la rumeur par manque de connaissance et de curiosité ,par confiance aveugle dans " l'information "-ou la désinformation - relayée par les médias .
Dire qu'une simple lecture correcte de données avérées et leur compréhension , que s'interroger sur le bien fondé de telle ou telle assertion pourrait éviter la propagation d'idées fausses particulièrement dommageables quand l'intégrité des personnes peut en être affectée .

Les consommateurs lisent très peu les informations nutritionnelles (confirmation des résultats des enquêtes internationales réalisées sur le sujet, montrant que moins de
10 % de français lisent ce type d’information), et que ces informations sont, le plus souvent, mal interprétées, à l’exception des mentions portant sur les nutriments « concrets » et « stigmatisés » (quand ils sont clairement désignés) comme le sel, le sucre et le taux de matière grasse. Même le sens du terme « calorie » est mal compris, une majorité des personnes interrogées pensantque la calorie mesure la quantité de gras et de sucre contenue dans l’aliment.

Me voilà à nouveau prête à enfourcher mon cheval de bataille favori : donner envie d'apprendre pour comprendre , pousser à être curieux voilà qui devrait être la première mission des parents et des enseignants pour que les enfants deviennent des adultes capables d'être responsables de leurs choix .

J'ai l'impression de prêcher dans un désert démographique.



http://www.catoire-fantasque.be/Cuisine/yaourt.html
http://forums.futura-sciences.com/biologie/291309-fermentation-lactiqueoe.html

jeudi 1 avril 2010

surpoids et génétique

articles en complément d'information

sciences et avenir

Une nouvelle cause génétique d’obésité sévère a été identifiée par une équipe internationale de chercheurs. La perte d’une partie du chromosome 16 serait ainsi responsable d’environ 0,7% des cas d’obésité morbide.


http://www.medicopedia.net/Schemas/ADN_au_chromosome.gif



Les travaux publiés aujourd’hui dans la revue Nature par une équipe de chercheurs français, suisses ou britanniques confirment que l’obésité sévère peut avoir une cause génétique rare, un peu comme une maladie orpheline. Ils montrent aussi que ces causes sont parfois communes à l’obésité et à des pathologies neurologiques et psychiatriques.
L’équipe coordonnée par Philippe Froguel, chercheur au CNRS (Université Lille 2/Institut Pasteur de Lille) et à l’Imperial College London (GB), a mis en évidence un lien entre l’absence d’une partie du chromosome 16 et la survenue d’une obésité dite morbide, correspondant à un indice de masse corporel supérieur à 40 kg/m2.

Cette anomalie génétique, appelée microdélétion, a d’abord été identifiée par une équipe suisse (CHUV, Lausanne) chez une trentaine de patients souffrant d’obésité et de retard dans les apprentissages scolaires. La recherche a été étendue à huit cohortes européennes regroupant plus de 16.000 personnes. Dix-neuf personnes porteuses de cette délétion sur le chromosome 16 et atteinte d’obésité morbide ont été identifiées. En revanche cette microdélétion, qui implique la perte d’une trentaine de gènes, n’a été retrouvée chez aucune personne ayant un poids normal.

La perte de cette petite partie d’ADN augmente de 5000% le risque d’obésité sévère chez les personnes qui en sont porteuses (le risque est multiplié par 50). La délétion est transmissible. Jusqu’à présent les variantes génétiques identifiées dans la survenue de l’obésité ont un impact plus modeste, de 10 à 50% par gène, soulignent les chercheurs du CNRS.

Les chercheurs doivent encore déterminer le rôle de ces 31 gènes manquants dans l’obésité. De précédents travaux ont suggéré que certains étaient impliqués dans des pathologies psychiatriques comme l’autisme et la schizophrénie, ou des retards de développement.

http://www.elfe-asso.fr/images/medical/genetique/chromosome_gene.jpg


Ce n’est pas la première fois que des pertes de gènes sur le chromosome 16 sont liées à l’obésité. Une étude britannique publiée en décembre dernier soulignait ainsi le rôle du gène, SH2B1, important pour la régulation des niveaux de sucres dans le sang, absent chez des enfants obèses

L’obésité demeure une maladie aux origines et aux causes multiples. Les changements de mode de vie, la sédentarité conjuguée à une nourriture trop riche en graisses et en sucres, expliquent l’augmentation importante de l’obésité dans les pays développés. Cependant connaître les facteurs génétiques qui favorisent l’obésité morbide chez certaines personnes permettra d’améliorer leur prise en charge médicale, souligne les chercheurs.

C.D.
Sciences-et-Avenir.com
04/02/10

2) 07/12/09sciences et avenir

Un nouveau facteur génétique a été découvert chez des enfants obèses: il ne s’agit pas d’une variation sur un gène mais de la perte de certaines sections de l’ADN sur le génome.

En étudiant le génome de 300 enfants souffrant d’une obésité sévère, les chercheurs britanniques ont découvert une cause génétique à cette maladie. Elle est liée au nombre de copies d’un gène -ou de plusieurs gènes- dans le génome. Ce nombre peut varier d’un individu à un autre, soit par la perte soit par la duplication de sections de l’ADN.

http://www.netenviesdebebes.com/images/adn.gif





En l’occurrence, l’équipe du Dr Sadaf Farooqi (University of Cambridge) et du Dr Matt Hurles (Wellcome Trust Sanger Institute) a découvert que des morceaux d’ADN manquaient chez les enfants obèses, comparés au génome de 7.000 autres enfants d’un poids normal.

Les pertes les plus fréquentes se situent sur le chromosome 16, précisent les chercheurs, qui publient leurs travaux dans la revue Nature (AOP 6 décembre 09). En particulier sur un gène, SH2B1, qui joue un rôle majeur dans la régulation des niveaux de sucres dans le sang. Les enfants touchés par cette variation génétique ont une envie de manger irrépressible et prennent beaucoup de poids très tôt dans leur vie.

L’obésité est une maladie complexe où les facteurs environnementaux (nutrition, exercice physique…) jouent un rôle de premier plan. Ce sont eux qui expliquent l’épidémie actuelle d’obésité dans les pays riches. Cependant l’environnement rencontre aussi des terrains génétiques particuliers qui facilitent la prise de poids chez certains.

Le Dr Farooqi et ses collègues espèrent que leur étude permettra de mieux appréhendera cette maladie, sans stigmatiser les personnes touchées par l’obésité sévère. En l’occurrence, parmi les enfants volontaires pour l’étude, quatre avaient été retirés de leur famille par les services sociaux, qui estimaient que ces enfants étaient trop nourris et que cela était assimilable à un mauvais traitement. Les résultats de l’étude ont permis à deux enfants de retrouver leur famille, tandis que pour les deux autres les dossiers sont réexaminés.

C.D.
Sciences-et-Avenir.com

07/12/09
http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/sante/20091207.OBS9914/des_genes_en_moins_pour_des_kilos_en_plus.html

http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/20100204.OBS5851/une_cause_genetique_dobesite_severe_identifiee.html

sources illustrations

http://www.elfe-asso.fr/images/medical/genetique/chromosome_gene.jpghttp://www.medicopedia.net/Schemas/ADN_au_chromosome.gif

alimentation , surpoids et addiction

articles pour s'informer ( copié-collé ) :

Encore quelques chips avec votre burger, et un petit cookie pour finir le repas, une barre chocolatée pour se faire plaisir dans l'après-midi et pourquoi pas un pot de glace devant la télé ce soir? Une étude américaine sur des rats démontre que la junk food (comprendre le fast food, les barres chocolatées et tout grignotage intempestif) provoquerait une forme d'addiction.
http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/la-junk-food-vous-rend-elle-accro_858970.html


http://get-big-fast.com/wp-content/uploads/2009/09/junk-food-1.jpg



1)extrait LEMONDE | 30.03.10

"Manger tue" : verra-t-on d'ici peu cet avertissement accueillir le chaland à la devanture des McDonald's, Pizza Hut et autres lieux de malbouffe ? Après l'alcool et le tabac, la junk food est dans le collimateur des toxicologues. Selon une étude publiée dans l'édition en ligne de la revue Nature Neuroscience, la suralimentation entraînerait les mêmes mécanismes de dépendance que la drogue.
Réalisée par une équipe américaine du Scripps Research Institute, de Jupiter (Floride), elle montre que des rats de laboratoire nourris de façon régulière avec des aliments gras développent un appétit compulsif qui les rend rapidement obèses.

Paul Kenny et Paul Johnson ont réparti leurs rongeurs en trois groupes. Le premier était nourri de façon saine et équilibrée, le deuxième avait accès une heure par jour à une nourriture humaine riche en calories (gâteaux sous vide au chocolat ou au fromage, bacon, saucisses), le dernier avait accès à ces mêmes aliments gras 23 heures par jour. Résultat : les membres du troisième groupe ne se montrèrent aucunement raisonnables, et grossirent à grande vitesse. Des électrodes implantées dans leur cerveau montrèrent qu'ils avaient développé une tolérance au plaisir alimentaire, mangeant toujours plus pour obtenir le même degré de satisfaction. Au point de ne plus être dissuadés dans leur quête effrénée par des chocs électriques, contrairement aux deux autres groupes.

Gouffre financier

Le coupable ? Le plaisir. Plus précisément la dopamine, un neurotransmetteur impliqué dans les circuits cérébraux de la récompense. Chez l'homme comme chez le rat, le taux de dopamine augmente sous l'effet de la plupart des substances psychoactives. Les rats obèses ne font pas exception à la règle : l'activité de leurs récepteurs dopaminergiques, connus pour jouer un rôle important dans la vulnérabilité à la toxicomanie, est modifiée de façon significative par rapport à la normale.

Pour les médecins spécialistes de l'obésité, ces données ne constitueront pas une surprise. De nombreux arguments laissent supposer un lien fort entre addiction et comportements boulimiques, et la relation entre dopamine et obésité a été mise en évidence par plusieurs études précliniques et cliniques.

Les études menées sur le rat n'en permettront pas moins de mieux comprendre les mécanismes biologiques à l'oeuvre dans l'apparition de l'obésité. Et peut-être de développer des thérapies contre ce fléau moderne, dont les effets délétères coûtent désormais près de 150 milliards de dollars par an aux Etats-Unis. Un gouffre financier auquel M. Obama s'est attaqué à sa manière : d'après le texte de loi réformant l'assurance-maladie américaine qui vient d'être voté, tous les fast-foods et chaînes de restaurants possédant au moins 20 emplacements dans le pays devront, dès 2011, afficher le nombre de calories sur leur carte, leur ardoise ou sur les produits vendus en drive-in.

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2010/03/30/la-junk-food-une-drogue-comme-les-autres-par-catherine-vincent_1326268_3232.html


2)Source : Lbreva, D’après Nature Neuroscience, mars 2010. Johnson PM and Kenny PJ, Dopamine D2 receptors in addiction-like reward dysfunction and compulsive eating in obese rats, 2010, doi:10.1038/nn.2519

"Une équipe de chercheurs a démontré que le développement de l'obésité coïnciderait avec une détérioration progressive de l'équilibre chimique du cerveau dans le circuit de récompense (aussi appelé centre du plaisir). Tout comme la drogue. En effet, des modifications similaires ont été observé lors d’addictions à la cocaïne ou à l’héroïne et sont considérées comme cruciales lors de la transition entre une consommation occasionnelle et un comportement compulsif.
L’étude a mis en évidence un comportement alimentaire compulsif chez des rats obèses mais pas chez des rats contrôle minces. Ce comportement « d’addiction » a été mesuré par la consommation d’aliments agréables (caloriques, gras et sucrés) malgré l’apparition d’un stimulus de danger auquel les rats avaient été préalablement conditionnés. Les auteurs ont alors noté une inhibition des récepteurs dopaminergiques D2 (D2Rs) chez ces rats obèses, ce qui est également observé chez des toxicomanes.

Ces données montrent qu’une surconsommation d’aliments de type 'Junk Food'déclenche des réponses de dépendance neuroadaptative dans les circuits de récompenses du cerveau et mène au développement de comportements alimentaires compulsifs. Ainsi, les mêmes mécanismes d’hédonisme du cerveau seraient à l'œuvre dans la consommation compulsive de nourriture hautement calorique et dans la dépendance aux drogues."


http://sante.doctissimo.fr/blog/9546-La-Junk-Food-addictive-comme-la-drogue.html


3) extrait 20minutes

SANTE - Une étude sur les rats menée par des chercheurs américains le prouve...

Drogué par la «junk food». Les mêmes mécanismes du cerveau sont à l'oeuvre dans la consommation compulsive de nourriture hautement calorique et dans la dépendance aux drogues, ont montré des chercheurs lors d'expériences sur des rats.

Les travaux de Paul Johnson et Paul Kenny (Scripps Research Institute, Jupiter, Floride) démontrent, chez le rat, que le développement de l'obésité coïncide avec une détérioration progressive de l'équilibre chimique du cerveau dans le circuit de récompense (aussi appelé centre du plaisir), impliqué dans les addictions.

Des rats obèses

Les chercheurs ont offert régulièrement à des rats de la nourriture hautement calorique (bacon, saucisse, gâteau, chocolat) en plus de leur nourriture habituelle, plus saine mais moins appétissante. Les animaux ont rapidement développé l'habitude de se suralimenter de façon compulsive, consommant davantage de nourriture grasse et calorique (junk food) jusqu'à devenir obèses.

Parallèlement, leur circuit de récompense répondait de moins en moins, une modification très semblable à ce qui se passe dans le cerveau de rats consommateurs de cocaïne ou d'héroïne.

Pour les chercheurs, ces résultats confirment les propriétés addictives de la junk food.

L'étude «présente la preuve la plus précise et rigoureuse que l'addiction aux drogues et l'obésité sont fondées sur les mêmes mécanismes neurobiologiques sous-jacents», a déclaré Paul Kenny.

Une perte totale «du contrôle de leur comportement alimentaire»

Les chercheurs ont également conditionné les rats à craindre un choc électrique à la vue d'une lumière rouge. Alors que les rats nourris normalement arrêtaient de manger lorsque la lumière rouge s'allumait, ceux devenus obèses, habitués à une nourriture riche, continuaient de manger.

«Dans cette étude, les animaux ont complètement perdu le contrôle de leur comportement alimentaire, premier signe de l'addiction. Ils continuaient à se suralimenter même lorsqu'ils anticipaient un choc électrique, ce qui montre bien combien ils étaient motivés pour consommer de la nourriture appétissante», a expliqué Paul Kenny.

Les chercheurs ont par ailleurs montré chez les rats obèses une réduction du taux de récepteurs à dopamine, une substance chimique libérée dans le cerveau par des expériences agréables comme la nourriture ou le sexe, ou les drogues.

Le même phénomène est observé chez l'homme en cas de dépendance à une drogue.

Cette étude, qui avait fait l'objet d'une présentation préliminaire en octobre 2009 lors d'une réunion de la Société de Neurosciences à Chicago, est publiée dimanche en ligne dans Nature Neuroscience.

http://www.20minutes.fr/article/394006/Sante-La-junk-food-aussi-addictive-que-les-drogues.php

http://waynejoseph.files.wordpress.com/2009/10/junk-food-say-no-photo.jpg


sources images
http://get-big-fast.com/wp-content/uploads/2009/09/junk-food-1.jpg
http://waynejoseph.files.wordpress.com/2009/10/junk-food-say-no-photo.jpg